+ Le Quinzième (MàJ) / Paris 15 / ♥ En amoureux ♥

09/10/2014 19:13

PORTE PAR le succès de Top Chef, Cyril Lignac a naturellement attiré notre attention de fins gourmets avec son restaurant le Quinzième. A Paris en ce 15 décembre, l’hiver est déjà bien présent. L’atmosphère est plutôt humide et le froid se fait bien sentir. L’arrivée dans les lieux du pêché réchauffe allègrement nos cœurs et nos corps. Le cadre du restaurant est à la fois sombre et raffiné. L’ambiance reste feutrée et élégante à la fois. Chaque table est simplement éclairée d’une lumière plongeant directement sur les assiettes: l’effet donné est tout à fait appréciable dans un cadre aussi chic et trendy.

Attablés confortablement, la dégustation peut alors commencer. Le menu du midi est à 55€. La bonne surprise dans ce type d’établissement, ce sont les petits suppléments glanés tout au long du repas. En l’occurrence, l’amuse-bouche salé, un croustillant chèvre/menthe annonçant le début du bonheur. Peu après que nous ayons goûté au beurre maison à disposition sur nos tables, nos entrées se pointent. Un foie gras à la gelée de clémentine réveille nos papilles tandis que le brocciu (fromage frais corse) chaud dans son caquelon les apaise délicatement. Plaisir quand tu nous tiens…

Deux mets nobles nous attendent pour la suite du festin : agneau et Saint-Jacques rôtis. Associé à une purée parfumée à la vanille à tomber par terre -le beurre, c’est bon-, l’agneau est cuit à la perfection. Pas fan de viande trop saignante à l’habitude, il faut bien avouer que la cuisson est idéale, et l’accommodement en jus, un délice sans fin…ou presque.

Les Saint-Jacques sont tout juste « snackées » (technique de cuisson rapide à feu vif) et la tendreté de chaque pièce n’est pas à prouver. La purée de topinambours (là aussi bien beurrée) servie avec ces dernières est aromatisée à la truffe. L’ensemble est riche mais terriblement efficace en bouche. Un sans-faute jusque-là.

Les palais sucrés que nous sommes attendaient avec impatience le dernier acte de ce triptyque savoureux : les desserts ! La tarte au citron est revisitée dans la forme : le design est détaillé, l’aspect lisse et impeccable. On ressent toute l’application et l’implication du Chef dans ce dessert. La touche du pâtissier de métier n’est pas étrangère à autant de précision.

Quant au fond, cette tarte au citron revisitée frôle l’excellence. Bémol toutefois : l’absence de meringue sur l’ensemble, élément quasi indissociable de cette indémodable gourmandise.

Côté moelleux au chocolat, l’assiette ardoise sur laquelle il reposait demeure bien vide. Une régalade absolue pour finir en beauté.

 

De merveilles en découvertes, l’apothéose arrivait après notre dessert. Le temps de régler notre succulent repas, voilà que se présente le maitre de maison devant nous. Quelques mots échangés plus tard, c’est avec le sourire jusqu’aux oreilles, une dédicace et une photo souvenir en poche que nous quittons le Quinzième, aux anges, littéralement.

 

Mention spéciale à toute l’équipe de la maison, toujours aux petits soins. A noter la justesse des assaisonnements et la précision des rations qui au premier abord pourraient paraitre minimalistes mais qui au final s’avèrent bien dosées au vu de l’ensemble du menu. Inutile de vous dire que l’on recommande vivement l’endroit. Inutile de préciser aussi que l’on y retournera les yeux fermés dès que l’occasion se présentera. D’autant que l’établissement n’était pas étoilé lors de notre visite. Depuis, le Chef Lignac a acquis sa première breloque. Une juste récompense. Et une vraie raison de replonger dans cette exquise ambiance parisienne.

 

 

Appréciation :